Conférence AQDR Section Saint-Félicien

Compte-rendu de la conférence de Jocelyne Girard sur le don d’organes
13 octobre 2016

Depuis maintenant 12 ans, le cœur d’Annie Lemieux bat à l’intérieur du corps d’une autre Québécoise. Elle a donné cinq de ses organes vitaux à des personnes qui en avaient besoin. Annie est décédée tragiquement dans un accident de la route, le 15 décembre 2000. Elle était âgée de 18 ans.

Pour sa mère, Jocelyne Girard, qui demeure à Saint-François-de-Sales, le don d’organes, «c’est la vie qui continue». «Je ne sais pas qui a reçu ses organes et je ne cherche pas à le savoir. Je ne force pas le destin pour retrouver ces personnes. En revanche, j’ai appris que son cœur avait été donné à une femme de 22 ans. Je ne la vois pas, je ne la connais pas, mais je l’aime, car elle a le cœur de ma fille». Annie a donné son cœur, un poumon, ses deux reins et son foie. Selon ce qu’a pu apprendre Mme Girard, toutes les transplantations se sont bien déroulées. «Annie vit encore aujourd’hui, à travers ces personnes.»

Mme Girard partage son histoire dans les écoles et au sein de différents organismes. Sa principale mission est de sensibiliser la population à l’importance du don d’organes, à travers l’inspiration que lui procure son enfant qu’elle a perdu.

Elle appelle sa fille «mon ambassadrice de la santé». En effet, Annie a reçu la médaille qui porte ce nom. Elle a été décernée à sa mère par l’Association canadienne des dons d’organes.

Depuis les événements qui ont affligé sa vie, Mme Girard milite en faveur du don d’organes et elle invite les gens à en parler à leurs proches, en plus de signer leur carte de donneur. «Annie avait signé sa carte à l’âge de 16 ans.»

Une longue période de deuil a suivi le drame. «Annie était une personne passionnée de la vie. J’ai recommencé à rêver à elle le jour où j’ai livré mon premier témoignage, soit deux ans après l’accident. J’ai alors compris que je devais continuer sur cette route et raconter mon histoire. Annie est toujours avec moi», termine-t-elle.

Source: Extrait d’un article de Progrès-Dimanche 29 avril 2012 par Isabelle Tremblay.

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