Geneviève Biron est à la tête de Santé Québec depuis juin 2024. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Dans une lettre ouverte obtenue par Radio-Canada, la présidente et cheffe de la direction de Santé Québec, Geneviève Biron, affirme que la société d’État a fait « le choix de la rigueur et de la transparence » en suspendant, la semaine dernière, le projet de Système d’information des finances et de l’approvisionnement (SIFA).
La réussite de la transformation numérique du réseau de la santé et des services sociaux est incontournable si l’on veut enfin sortir du papier et du télécopieur
, indique-t-elle dans une lettre ouverte signée conjointement avec la présidente du conseil d’administration de Santé Québec, Christiane Germain.
Les conditions propices à la réalisation des projets du Dossier santé numérique et du SIFA n’étaient plus réunies
, disent-elles.
C’est la raison pour laquelle, indiquent-elles, Santé Québec aurait fait un pas de recul afin de s’appuyer sur des principes de saine gestion des fonds publics et sur la recherche de maximiser chaque dollar investi
.
Mieux vaut prendre le temps de bien faire les choses que d’avancer sur une glace trop mince sous nos pieds.
À leurs yeux, les technologies de l’information sont un levier essentiel pour améliorer la qualité des soins et des services
. Elles précisent que de nombreux projets numériques demeurent en cours
, citant en exemple Votre Santé
, dont le déploiement est imminent
.
Rappelons que la semaine dernière, Santé Québec a décidé de suspendre le projet du SIFA en raison notamment de dépassements de coûts de 191 % et d’importants retards.
On savait, grâce aux révélations de Radio-Canada, que le ministère de la Cybersécurité et du Numérique avait demandé d’arrêter le projet en juin 2025.
Vendredi, Radio-Canada révélait que le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, son sous-ministre et Santé Québec avaient été exhortés à cinq reprises à arrêter leur projet informatique dysfonctionnel.
Les trois partis d’opposition à Québec demandent par ailleurs qu’une commission parlementaire convoque et interroge les grands responsables du virage informatique en santé.