Les soins à domicile sont en crise

Plus de 41 000 Québécois attendent un service à domicile, un nombre qui a bondi de 20 % en trois ans, malgré une hausse des heures offertes et des effectifs qui échouent à combler la demande.

La liste d’attente pour un service de soutien à domicile compte désormais 7400 personnes de plus qu’en 2018. Plus de 12 600 Québécois attendent encore un tout premier service.

Et ce, même si le nombre de personnes desservies a augmenté depuis trois ans. 

« Les données démontrent que malgré une augmentation de la liste d’attente en [soutien à domicile], les usagers à recevoir ces services sont plus nombreux et les heures consacrées à ces soins continuent de croître », assure le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

Des tonnes d’heures… insuffisantes  

Il souligne desservir 38 000 personnes de plus et offrir près de 5 millions d’heures supplémentaires. L’effectif a augmenté de 35 %. Près de 400 000 Québécois ont bénéficié de 25 millions d’heures de soutien à domicile l’an dernier.

Cela comprend tant les soins infirmiers ou d’hygiène que les services d’ergothérapie ou de physiothérapie, par exemple, pour des aînés en perte d’autonomie ou des personnes handicapées.

Au début du mois, Québec a d’ailleurs annoncé un investissement de 750 millions $ sur cinq ans.

Mais selon l’ex-ministre et médecin gériatre Réjean Hébert, des changements majeurs sont nécessaires, car l’argent ne suffit pas.

« Les investissements annoncés, ça ne signifie que quelques dollars par semaine de plus sur tous ceux qui reçoivent des services […] Et ça ne veut pas dire que l’argent investi se traduit en services », affirme-t-il. 

Il croit que ce sont plutôt les usagers qui devraient recevoir directement l’argent, pour le dépenser selon leurs besoins.

Car l’accès aux services est inégal d’une région à l’autre. Plusieurs CIUSSS montréalais n’affichent aucune attente en soins infirmiers à domicile. Les délais sont plutôt pour les soins d’ergothérapie ou les services psychosociaux, par exemple.

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AQDR