Infections respiratoires : plus de 2,6 millions de Québécois affectés depuis novembre

Une personne de dos porte un masque détaché.

La fièvre et la toux sont des symptômes de la COVID-19.

PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Près d’un million de Québécois auraient contracté une infection respiratoire seulement dans la semaine du 10 décembre, selon les plus récentes données (Nouvelle fenêtre) de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Entre 30 et 40 % de ces infections ont été causées par le SRAS-CoV-2.

Ce n’est donc pas étonnant de voir que les hôpitaux du Québec débordent. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a d’ailleurs demandé hier à la population de collaborer pour diminuer la pression sur les urgences, dont certaines présentent des taux d’occupation supérieurs à 200 %.

Entre le début du mois de novembre et le 17 décembre, l’INSPQ estime que plus de 2,6 millions de Québécois auraient contracté une infection respiratoire. Entre 650 000 et 967 000 de ces personnes auraient été infectées par le SRAS-CoV-2.

Ainsi, depuis le début octobre, environ 25 % de la population du Québec aurait contracté la COVID-19.

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Une représentation du coronavirus.

Depuis le mois d’août, le taux de positivité pour la COVID-19 est de plus de 10 %, ce qui indique une transmission communautaire très élevée. Depuis le début novembre, il dépasse les 20 %.

La dernière fois qu’on a observé des taux aussi élevés, c’est en décembre 2021, quand le variant Omicron a frappé de plein fouet la population.

Si le nombre de cas de virus respiratoire syncytial (VRS) semble avoir atteint un plateau, l’influenza, elle, a commencé à faire son apparition vers la mi-novembre. Le taux de positivité pour les tests d’influenza était d’environ 10 % au 16 décembre.

Près de 2500 Québécois présentant un test positif à la COVID-19 étaient hospitalisés en date du 19 décembre. À pareille date l’an dernier, c’était environ 2700 personnes.

La COVID-19 continue de provoquer de la mortalité, et le nombre de décès à l’automne de 2023 est presque identique à celui de 2022.

En octobre 2023, 391 Québécois sont morts de la COVID-19; en novembre, c’était 275. En date du 16 décembre, plus de 260 morts ont été comptabilisées.

En comparaison, 315 Québécois sont morts de la COVID-19 en octobre 2022; 304 en novembre 2022; et 450 en décembre 2022.

Depuis le début de la pandémie, 19 230 Québécois sont morts de la COVID-19.

Les autorités de santé publique estiment que la hausse du nombre d’infections respiratoires se fera sentir encore pendant plusieurs semaines.

Il y a un potentiel de croissance élevé, en particulier pour la COVID et l’influenza. On ne sait pas quand ça va baisser. Ça monte beaucoup dans l’ouest et en Ontario, a dit mardi le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, qui précise que la présence d’un nouveau variant, le JN.1, cause cette nouvelle recrudescence de cas.

Au début décembre, date la plus récente pour les données sur les variants, environ 45 % des cas de COVID-19 au Québec étaient causés par le JN.1, un sous-variant d’Omicron. L’Organisation mondiale de la santé a d’ailleurs déclaré cette semaine que le JN.1 est désormais un variant d’intérêt.

Le Dr Boileau a rappelé qu’il n’est pas trop tard pour se faire vacciner. Les chiffres canadiens montrent que seulement 15 % de la population âgée de 5 ans et plus ont reçu une nouvelle dose du vaccin contre la COVID-19.

Cette année, au Québec, la vaccination contre la COVID-19 et l’influenza est offerte gratuitement à toutes les personnes âgées de 6 mois ou plus. On recommande aux personnes d’obtenir une dose si au moins six mois se sont écoulés depuis leur dernière dose de vaccin contre la COVID-19.

Le Dr Boileau suggère par ailleurs aux personnes malades – peu importe le virus respiratoire en cause – de porter un masque jusqu’à la disparition des symptômes et d’éviter de côtoyer des personnes vulnérables pour 10 jours.

Source : radio-canada

AQDR