Témoignages sur Jacques Fournier

Jacques est mort dans cette dignité dont il était si fier défenseur

Par Maurice Boucher,
président de l’AQDR nationale 2008-2009

J’aurais voulu être près de Jacques lorsqu’il est parti. Je lui aurais caressé l’intérieur de son avant-bras jusqu’à son dernier souffle. C’est ce que ce grand homme avait fait lors du décès de sa sœur ainée, triste événement qu’il avait raconté dans le bulletin mensuel La Force des s@ges du mois d’août 2010.
https://www.aqdr.org/wp-content/uploads/fds/fds_20100801.pdf

La date, autour du début de 2008, ainsi que la circonstance m’échappent. Mais à l’entendre et à l’écouter, je me suis empressé de l’inviter à joindre le comité des communications de l’AQDR que je présidais. Sans hésitation, il m’a tout de suite répondu: «Certainement». J’allais vite découvrir que je venais d’enrôler une recrue sans pareil.

À partir de ce moment, ce type de militant authentique, de cœur et d’esprit, d’une trop grande rareté, venait enrichir nos travaux et actions d’une façon considérable. De son riche cheminement comme «organisateur  communautaire retraité» comme il aimait se présenter, il était devenu «représentant de l’AQDR, section Montréal-Nord». Et il ne ratait aucune occasion d’y exercer ce rôle dans toute activité reliée au sort des personnes retraitées en plus d’être d’un très important apport au comité des  communications.

C’était à se demander comment il arrivait à être partout à la fois et à tant écrire d’une plume merveilleuse ses sentiments sur la façon de changer le monde. Il a été d’un apport inestimable aux communications de l’AQDR; communications que nous considérions comme un incontournable à la notoriété de l’organisation dans la défense des droits des personnes retraitées.

Nos pensées premières sont pour la famille dont il nous parlait avec tant d’affection. Mais nous n’oublierons jamais son engagement sans bornes à la  promotion de la démocratie, du partage équitable de la richesse et du mieux-être des plus démunis.

Connaissant bien l’homme exceptionnel qu’il était, je suis convaincu qu’il est parti dans une grande sérénité. «Bon vent, Jacques!»

Maurice Boucher

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Je me souviendrai d’un homme de respect et de persévérance

Par Gilles Boucher,
membre du comité Communications 2016

L’oncle Maurice était à l’époque responsable du comité des communications et, probablement, à un deuxième terme comme président par intérim à cette époque où dénicher un président intéressé semblait si difficile. Un jour, il me téléphone, dans ma lointaine Abitibi, pour me demander de me joindre à ce comité des communications, moi qui «communiquais» depuis pas loin d’une quarantaine d’années, notamment à l’écrit, en radio et télé dans mon coin de pays. Pour me convaincre, il avait parlé des gens déjà du comité et avait insisté beaucoup sur un certain Jacques Fournier avec lequel j’allais probablement m’entendre à merveille.

Il avait raison! J’ai développé une solide amitié avec Jacques qui, au fil du temps, comme s’il ne militait pas déjà suffisamment, allait accepter la responsabilité du comité des communications quelques années plus tard.

Auparavant, l’AQDR aura vécu une présidence extrêmement difficile sur les équipes de bénévoles, à un point tel que j’avais claqué la porte après avoir donné des centaines d’heures en montage, bénévole, de la revue «La Force des s@ges» et autres documents. Et puis un jour, le téléphone sonne de nouveau. Jacques entreprend, à sa façon si humaine, de me convaincre de revenir au comité pour, évidemment, mille raisons toutes aussi bonnes les unes que les autres. Je n’ai pas pu dire non et mon ami Jacques sera parti alors que nous siégions toujours ensemble sur ce fameux comité des communications.

Quand je l’ai appris, je suis resté près d’une heure immobile à ma table de cuisine, incapable d’assimiler la nouvelle. Puis je suis revenu sur terre pour déclarer à notre directeur général intérimaire, Serge Séguin, qu’on allait avoir bien du mal à combler les quelque 21 heures de bénévolat que nous consacrait facilement Jacques chaque semaine.

On dit, depuis toujours, que nul n’est irremplaçable. Peut-être, mais il nous faudra sans aucun doute en trouver plusieurs pour en remplacer un seul, dans le cas de Jacques Fournier dont je me souviendrai toujours comme d’un homme de grand respect et d’une persévérance à toute épreuve.

Au revoir mon ami Jacques!
Gilles Boucher

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LE MILITANT, Jacques Fournier est décédé.

Jacques Benoit,
coordonnateur de la Coalition solidarité santé

L’information m’est arrivée par courriel vendredi soir. Je ne l’ai pas prise au sérieux : Jacques, décédé? Ben voyons donc! Impossible!

L’évidence s’est imposée rapidement, à mesure que la nouvelle se répandait sur les médias sociaux, suscitant surprise et consternation. J’en suis encore abasourdi.

Pour ceux qui ne le connaissaient pas, on peut trouver cette brève biographie sur internet :
« Jacques Fournier est licencié en droit. Il a commencé tôt à faire du journalisme. A l’âge de 18 ans, en 1966-67, il a été président de la Presse Étudiante nationale (PEN), qui regroupait alors 110 journaux étudiants, au cœur de la Révolution tranquille. Il a d’abord travaillé dans le domaine de la coopération internationale : enseignement en Afrique, journalisme à la pige en Amérique latine et responsable des communications du Service universitaire canadien outremer (SUCO).

Il a ensuite été agent d’information et organisateur communautaire au CLSC Longueuil-Ouest durant plus de 25 ans. Il a été rédacteur en chef pendant 19 ans de la revue Interaction communautaire, publiée par le Regroupement québécois des intervenantes et des intervenants en action communautaire en CLSC (RQIIAC). Il est l’auteur de “Tendres batailles et durs combats” (Lanctôt éditeur, 1999). Il a été, en 2003, l’un des onze hommes honorés par le Conseil du statut de la femme à titre de “Compagnon de route de la lutte des femmes”. Maintenant retraité, il est, entre autres, militant bénévole à l’Association québécoise de défense des droits des retraités (AQDR). Il est père de deux filles et grand-père de quatre petits-enfants. »
Lire la suite en format PDF.

Respect
Jacques Benoit

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Jovial
Accueillant
Collaborateur
Quelqu’un de très spécial
Unique
Engagé
Serviable pour la société

Force
Organisateur communautaire
Universel
Rebelle au cœur tendre
Naturellement humaniste
Intense
Empathique
Raisonné

C’est ainsi que nous nous souviendrons de toi, Jacques.
Bon voyage et veille bien sur les tiens.

Danie Beauséjour, secrétaire
AQDR nationale

AQDR
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