Se tenait le 15 avril dernier, au Centre St-Pierre, un mini-forum organisé par la Fédération des femmes du Québec, dont la thématique portait sur l’engagement social des femmes aînées dans leur association mixte. À ce forum, une cinquantaine de femmes issues pour la plupart des grandes associations provinciales étaient présentes et neuf représentantes de l’AQDR ont assuré une participation active et efficace.
Rappelons qu’à l’automne 2012, les responsables de ce projet avaient fait une tournée provinciale afin d’échanger sur le rôle que nous tenons et sur les accessibilités difficiles rencontrées dans un contexte de bénévolat. Lors de ces renco
ntres nous insistions sur le peu de place que l’on accordait aux réalités que nous vivons : pauvreté, inégalités, manque d’écoute, rapports parfois laborieux avec les hommes, diverses formations à parfaire, etc. En conclusion, nous voulions mettre à profit notre savoir-faire en y associant la notion de plaisir.
Pour sa part, Michèle Charpentier, professeure titulaire, UQÀM, alors conférencière invitée au mini-forum, nous a brossé un portait de notre engagement et a souligné que la femme aînée militant entre 15 à 20 heures par semaine, était plus avant-gardiste dans son engagement social, lequel engagement tient un rôle majeur dans sa vie. Souvent impuissante, elle recherche le pouvoir pour poser des actions, réaliser des choses et non le pouvoir de dominer et, fait intéressant, elle est plus transparente et authentique en vieillissant. La lecture du PPT ci- joint, permettra donc de cerner quelques éléments de recherche qui complètent notre tour d’horizon.
PPT de Mme Michèle Charpentier
Enfin, en atelier, nous avons abondamment échangé sur les différents éléments discutés à l’automne 2012 entre autres. Il en est ressorti le besoin de nous rencontrer une à deux fois l’an afin de partager et de nous informer de ce qui se fait dans les différentes associations. Il a été aussi suggéré de suivre des formations sur le fonctionnement de comités par exemple et nous impliquer aux nombreuses revendications tellesque : les divers allégements fiscaux, le bénévolat rémunéré, la situation des proches-aidants, etc.
J’ai personnellement suggéré de former une coalition sur la place publique lorsque des sujets d’importance nécessiteront une mobilisation afin de nous donner une plus grande force de frappe et d’avoir une vitrine plus imposante pour nous faire entendre. Ce projet de coalition, qui a semblé avoir été bien reçu par l’ensemble des femmes des différentes associations prendra forme incessamment. Les grands débats d’assurance autonomie, d’hébergement et de maintien à domicile seront également au cœur de notre implication.
En résumé, cette journée de réflexions et d’échanges a en quelque sorte permis aux femmes de se regrouper et d’être suffisamment stimulées pour vouloir poser des actions concrètes dans le futur en inter-associations. Cette volonté d’agir ouvre donc une voie vers une stratégie de partage et d’échanges. Cette initiative de la Fédération des femmes du Québec aura donc ravivé en chacune de nous la flamme du militantisme et nous leur en sommes très reconnaissantes.
Le comité Condition féminine a obtenu l’autorisation de la part de l’auteure Michèle Charpentier, pour la diffusion de son PPT dans ce présent bulletin FDS.